Cela fait des années qu’on nous annonce la réalisation de l’A45, la nouvelle autoroute entre Lyon et Saint-Étienne qui nous changerait tout de même bien la vie. Le soucis, comme dans tout aménagement du territoire il y a des gens très favorables au projet mais aussi pas mal de sceptiques pour ne pas dire de fermes opposants.
A45 des travaux lourds
le projet d’A45 doit avoir près de 15 ans. Plébiscité, enterré, ressorti des cartons, ce projet clivant est pour autant au centre de toutes les attentions et la nouvelle ministre des transports en hérite à présent.
Pour ce projet, l’État devrait s’engager à hauteur de 400 millions d’euros, sur une estimation totale de 1.2 milliards d’euros permettant la construction de 11 viaducs, 4 tunnels et cette portion de route de 48 kilomètres. La mise en service de cet aménagement routier permettrait de relier Lyon et Saint-Étienne en 30 minutes.
Où en sommes nous ?
La société Vinci, qui récupérerait le mandat d’exploitation, attend la signature de la ministre des transports. Laurent Wauquiez a engagé la région Auvergne-Rhône-Alpes à financer le projet à la même hauteur que Saint-Étienne Métropole soit 131 millions d’euros.
Dans le même temps George Fenech, ex-député LR s’oppose fermement au projet qu’il entend bien faire capoter en proposant des alternatives lui semblant plus crédibles.
A45, le projet
A45 va trouver toute sa place au sein d’un système d’échanges performant et fiable entre les deux cités.
L’autoroute A45 participe à l’amélioration des déplacements entre Saint-Etienne et Lyon.
Associée au Contournement Ouest de Saint-Etienne (COSE), elle assure la continuité des liaisons Ouest-Est, en particulier vers Toulouse, via la RN88.
L’autoroute vient en complément du développement des services ferroviaires ; elle prend sa place au sein d’un système d’échanges performant et fiable entre les deux agglomérations.
Aujourd’hui, les infrastructures de transport ne répondent pas de façon satisfaisante à la demande de déplacements ; le trajet par A47 et A7 est fragile, les temps de trajet sont aléatoires ; ils sont tributaires des encombrements récurrents, du moindre incident ou de la moindre perturbation.
La vulnérabilité de l’itinéraire handicape le besoin d’échanges ; on a pu constater la fragilité de l’axe lors de l’épisode de crue du Gier, en décembre 2003.
Cette situation, préoccupante aujourd’hui, ne pourra que s’amplifier dans le futur et hypothéquer les projets de redynamisation du territoire stéphanois, de même que les ambitions européennes et mondiales de la métropole lyonnaise.